Gagnant du prix du meilleur livre 2019 de l’ACÉLAC
Le prix du meilleur livre de l’ACÉLAC est attribué à la monographie la plus remarquable publiée en 2018 par un membre de l’ACÉLAC et dont les recherches portent sur l’Amérique latine et les Caraïbes. Le prix a été attribué par un jury composé de trois personnes : Katherine Zien, professeure agrégée en interprétation et études théâtrales, University McGill; Kevin Coleman, professeur agrégé d’histoire, University of Toronto; et Hepzibah Muñoz-Martínez, professeur agrégé d’histoire et de science politique, University of New Brunswick.
Cette année, la deuxième de son existence, le comité du prix du livre de l’ACÉLAC a reçu sept monographies. Ces ouvrages proposaient tous des études passionnantes sur une grande variété de sujets, allant de l’histoire de la médecine aux droits humains en passant par la politique. La grande qualité des soumissions a nécessité de longues délibérations de la part du comité.
Le lauréat du prix du livre 2019 de l’ACÉLAC est Dr. Laurent Corbeil, pour sa monographie intitulée The Motions Beneath: Indigenous Migrants on the Urban Frontier of New Spain. Dans cet ouvrage, Corbeil a mené une recherche méticuleuse en archives afin d’étudier les micro-interactions des migrants autochtones qui se rendaient dans les mines de San Luís Potosí. Alors que ces migrants étaient motivés par des besoins économiques, Corbeil note que les impacts de leurs interactions – à la fois au sein et au-delà de leurs propres communautés – ont profondément façonné la ville. L’usage que fait Corbeil des archives légales est très créatif. Sa méthodologie originale lui permet de révéler des antécédents de mobilité et des interactions entre des membres de différentes communautés autochtones que les récits historiques avaient à ce jour ignorés. De plus, le livre est écrit dans un style clair et limpide et fournit une ample contextualisation de San Luis Potosí à l’époque coloniale. Le comité félicite Dr. Corbeil pour cette merveilleuse réalisation.
Une mention d’honneur a également été accordée à l’ouvrage du Dr. Luz María Hernández Sáenz, intitulé Carving a Niche: The Medical Profession in Mexico, 1800-1870. Cette monographie décrit de façon exhaustive comment la profession médicale a évolué au Mexique lors du passage du statut colonial à l’indépendance. Dr. Hernández Sáenz a non seulement effectué des recherches archivistiques élaborées à partir de sources variées, mais elle met également en évidence pour un lectorat multidisciplinaire les cadres de transformation et les nouvelles relations – entre médecins et chirurgiens, par exemple – qui se sont mises en branle pendant la période étudiée.